- Recherche,
L'expertise urbaine dans le monde catholique francophone au XXe siècle
Dossier coordonné par Olivier CHATELAN
Publié le 3 mars 2015 – Mis à jour le 3 mars 2015
Fréquemment assimilé à une fonction médiatique, l’expert est perçu plutôt négativement dans la sphère universitaire. Il passe pour la caricature de l’intellectuel, proposant un discours savant inaccessible au profane, cible de critiques parfois contradictoires : l’expert serait celui qui, soit prend parti sans la hauteur de vue nécessaire, soit au contraire est chargé de dépolitiser le débat en réduisant les enjeux à de simples questions techniques. L’expert, de ce point de vue, n’est pas le sage ou, s’il se confond parfois avec lui, ne s’y réduit pas : il ne confronte pas la question qui lui est posée à des principes jugés supérieurs, car son savoir ne se présente pas comme surplombant et universel, mais se fonde au contraire sur un ensemble de connaissances propres à un champ donné.
C’est pourquoi l’expertise exige à coup sûr des clarifications et mérite que l’historien s’y intéresse car les questions qu’elle pose ou qu’elle suppose dépassent très largement le seul problème de la spécialisation du savoir ou de ce qu’il reste du savoir quand celui-ci est éclaté. Si, pour en donner une définition a priori, l’expertise consiste en un discours et des pratiques (l’enquête en particulier) à prétention scientifique en réponse à une demande et à un souci de rentabilité du donneur d’ordre.
Dès lors, comment plus concrètement aborder la notion ? C’était précisément l’ambition de la journée d’étude du 7 février 2013 organisée à Lyon par deux équipes du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (« Religions, sociétés et acculturations » et « Pouvoirs, villes et sociétés), de défricher une dimension de l’expertise, l’expertise urbaine, en s’appuyant sur des historiens mais aussi des sociologues qui travaillent à la jonction de l’étude du fait religieux contemporain et de l’intelligence du fait urbain au XXe siècle.
Olivier Chatelan est Maître de conférences en histoire à l’Université Jean Moulin-Lyon 3.
Pour plus d'informations sur l'ouvrage, consultez la fiche sur le site de Chrétiens et Sociétés.
C’est pourquoi l’expertise exige à coup sûr des clarifications et mérite que l’historien s’y intéresse car les questions qu’elle pose ou qu’elle suppose dépassent très largement le seul problème de la spécialisation du savoir ou de ce qu’il reste du savoir quand celui-ci est éclaté. Si, pour en donner une définition a priori, l’expertise consiste en un discours et des pratiques (l’enquête en particulier) à prétention scientifique en réponse à une demande et à un souci de rentabilité du donneur d’ordre.
Dès lors, comment plus concrètement aborder la notion ? C’était précisément l’ambition de la journée d’étude du 7 février 2013 organisée à Lyon par deux équipes du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (« Religions, sociétés et acculturations » et « Pouvoirs, villes et sociétés), de défricher une dimension de l’expertise, l’expertise urbaine, en s’appuyant sur des historiens mais aussi des sociologues qui travaillent à la jonction de l’étude du fait religieux contemporain et de l’intelligence du fait urbain au XXe siècle.
Olivier Chatelan est Maître de conférences en histoire à l’Université Jean Moulin-Lyon 3.
Pour plus d'informations sur l'ouvrage, consultez la fiche sur le site de Chrétiens et Sociétés.
Mise à jour : 3 mars 2015