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Nature en ville : attentes citadines et actions publiques
Sous la direction de Lise Bourdeau-Lepage et Roland Vidal
Publié le 9 décembre 2014 – Mis à jour le 6 mars 2023
À quelle nature aspirons-nous en ville ? À la croisée d'horizons disciplinaires différents, ce livre révèle la diversité des attentes citadines, les pratiques, les conflits, les consensus, les actions des pouvoirs publics et les aménagements urbains qui naissent de la demande de nature en milieu urbain.
L’homme est un homo urbanus comme aime à le nommer Jeremy Rifkin. Il suffit de citer quelques chiffres pour s’en convaincre : plus de 50 % de la population mondiale vit en ville depuis 2008 contre seulement 29 % en 1950. En Europe, ce sont même les trois quarts des personnes qui vivent en ville aujourd’hui, et cette tendance est amenée à se poursuivre. Ainsi, l’horizon de vie des hommes est urbain. Au cours de ce processus, l’homme a perdu petit à petit le contact avec la « nature », quittant le monde rural et produisant de manière industrialisée ses biens alimentaires.
Ouvrage électronique de la maison d'édition EDITOPICS.
Aujourd’hui, les questions environnementales, mais aussi les difficultés économiques, rappellent à l’homme qu’il est le produit de la nature, qu’il appartient au cycle de vie et que la Terre est une ressource qu’il est nécessaire de préserver.
Ainsi, la société se verdit. En témoignent l’émergence de mouvements citoyens comme les Incroyables Comestibles, la multiplication des associations liées à la défense de l’environnement, les multiples sondages et enquêtes sur les souhaits des Français qui désirent, par exemple, qu’un minimum d’espaces verts soit obligatoire dans les projets immobiliers ou commerciaux, ou les opérations menées par des collectifs ou des artistes, comme les campagnes de fleurissement des trottoirs de Lille, Lyon, Rennes ou Strasbourg, les actions de re-pollinisation en ville comme le miel béton d’Olivier Darné à Saint-Denis, le fleurissement des balcons, etc...
Par ces actions, la société civile fait entendre sa voix, faisant émerger l’homo qualitus, c’est-à-dire « un homme qui ne recherche pas seulement son bien-être matériel et immatériel mais fait de la satisfaction de son désir de nature et de la préservation de son environnement, un élément de son bien-être ».
Ce verdissement touche tous les pans de la société. Les pouvoirs publics tentent d’agir en faveur de l’environnement avec notamment les Grenelles I et II en France, les trames vertes et bleues, les corridors écologiques, la mise en place de normes de production plus respectueuses de l’environnement et de labels, les écoquartiers, etc. Au niveau local, l’action publique se déploie à travers les pactes de défense de la biodiversité en ville, les plans climat, le « verdissement » ou la « déminéralisation » de certains espaces urbains comme les trottoirs, la recherche denouvelles manières de concevoir et d’entretenir les espaces publics, le réaménagement des berges et des ports en ville, la mise à disposition d’associations d’espaces en friche appartenant aux communes pour les convertir en jardins partagés ou solidaires au coeur des villes. Le citadin cherche donc à renouer avec la nature.
Mais quelle nature désire-t-il exactement ? Une nature « sauvage », « domestiquée » ou « magnifiée » pour reprendre la terminologie de John Dixon Hunt, une autre nature, ou encore la combinaison de plusieurs catégories de natures ? Les enquêtes et travaux de recherche menés ces dernières années nous apprennent que la demande de nature en ville varie selon les individus. Ainsi, définir la demande de nature en ville, c’est avant tout détecter les éléments de convergence du désir de nature des différents groupes de personnes qui composent la société urbaine. L’idée de nature est complexe et très différente d’un individu à l’autre.
Certains en ont une vision un peu trop simpliste, et il devient nécessaire d’en repenser les catégories pour pouvoir identifier ce qu’est véritablement la demande de nature des citadins.
Ainsi, la société se verdit. En témoignent l’émergence de mouvements citoyens comme les Incroyables Comestibles, la multiplication des associations liées à la défense de l’environnement, les multiples sondages et enquêtes sur les souhaits des Français qui désirent, par exemple, qu’un minimum d’espaces verts soit obligatoire dans les projets immobiliers ou commerciaux, ou les opérations menées par des collectifs ou des artistes, comme les campagnes de fleurissement des trottoirs de Lille, Lyon, Rennes ou Strasbourg, les actions de re-pollinisation en ville comme le miel béton d’Olivier Darné à Saint-Denis, le fleurissement des balcons, etc...
Par ces actions, la société civile fait entendre sa voix, faisant émerger l’homo qualitus, c’est-à-dire « un homme qui ne recherche pas seulement son bien-être matériel et immatériel mais fait de la satisfaction de son désir de nature et de la préservation de son environnement, un élément de son bien-être ».
Ce verdissement touche tous les pans de la société. Les pouvoirs publics tentent d’agir en faveur de l’environnement avec notamment les Grenelles I et II en France, les trames vertes et bleues, les corridors écologiques, la mise en place de normes de production plus respectueuses de l’environnement et de labels, les écoquartiers, etc. Au niveau local, l’action publique se déploie à travers les pactes de défense de la biodiversité en ville, les plans climat, le « verdissement » ou la « déminéralisation » de certains espaces urbains comme les trottoirs, la recherche denouvelles manières de concevoir et d’entretenir les espaces publics, le réaménagement des berges et des ports en ville, la mise à disposition d’associations d’espaces en friche appartenant aux communes pour les convertir en jardins partagés ou solidaires au coeur des villes. Le citadin cherche donc à renouer avec la nature.
Mais quelle nature désire-t-il exactement ? Une nature « sauvage », « domestiquée » ou « magnifiée » pour reprendre la terminologie de John Dixon Hunt, une autre nature, ou encore la combinaison de plusieurs catégories de natures ? Les enquêtes et travaux de recherche menés ces dernières années nous apprennent que la demande de nature en ville varie selon les individus. Ainsi, définir la demande de nature en ville, c’est avant tout détecter les éléments de convergence du désir de nature des différents groupes de personnes qui composent la société urbaine. L’idée de nature est complexe et très différente d’un individu à l’autre.
Certains en ont une vision un peu trop simpliste, et il devient nécessaire d’en repenser les catégories pour pouvoir identifier ce qu’est véritablement la demande de nature des citadins.
Ouvrage électronique de la maison d'édition EDITOPICS.
Il est possible de se le procurer pour 4,90 € en suivant le lien suivant :
www.editopics.com/livre/series/nature-en-ville-attentes-citadines-et-actions-publiques/1
Mise à jour : 6 mars 2023