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Lectures de Tristan L’Hermite, Le Page disgracié
Publié le 24 janvier 2014 – Mis à jour le 3 février 2014
Connu surtout comme poète et homme de théâtre, Tristan L’Hermite (1601-1655) est l’auteur d’un unique roman, Le Page disgracié, publié en 1643. Longtemps marqué par une lecture autobiographique qui identifie le « je » narrateur et héros du récit à la personne même de Tristan, le roman soulève de nombreuses questions quant à son sens et à ses enjeux.
Les études ici réunies en renouvellent l’interprétation autour de trois lignes de force :
Les études ici réunies en renouvellent l’interprétation autour de trois lignes de force :
- La première est celle de l’identité du page, qui est interrogée dans une dynamique de l’invention de soi effectuée au fil des aventures du héros et des épisodes du livre, mais aussi dans son rapport à la condition de noble.
- On s’intéresse aussi à mieux comprendre le sens de l’itinéraire du héros, comme apprentissage, sans doute inabouti, dans un questionnement qui croise une analyse de la composition ou du tempo du livre et de son exemplarité problématique.
- Enfin, ces études se mettent en évidence qui constitue la grande originalité du récit, la passion pour les livres, la fiction et l’écriture qui caractérise le héros, dont les récits de consommation, de récitation et de réinvention au gré de ses besoins ou des attentes de ses destinataires occupent une bonne partie du texte – tout en amenant à faire retour sur la question du rapport du « je » à Tristan, et du sens de l’écriture et de la publication de ce roman à ce point de sa vie et de sa carrière.
Mathilde Bombart est maître de conférences en Lettres modernes et membre du Gadges.
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Mise à jour : 3 février 2014